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Agenda et projets
Après une longue période mouvementée causée par la pandémie, nos répétitions ont enfin pu
reprendre. Nous renouerons avec le public avec deux grands concerts avec solistes, choeur et
orchestre, donnés les
samedi 19 novembre 2022 à 20 heures
et dimanche 20 novembre 2022 à 17 heures
en l’abbaye musicale de Malonne
Pour ce retour, nous avons revisité trois grandes oeuvres chantées voici des années et toujours
prisées par les mélomanes…
Dixit Dominus de G. F. Haendel
En 1706, Haendel entame un voyage de trois ans en Italie qui le conduit à Rome,
Florence, Naples et Venise. C’est à Rome, en avril 1707, qu’il achève la composition de
son Dixit Dominus, dont le texte est emprunté au psaume 110. Désirant
impressionner ses protecteurs romains (dont plusieurs cardinaux) qui l’ont accueilli
malgré sa confession luthérienne, Haendel, alors âgé de 22 ans, compose une œuvre
originale qui, tout en rappelant certaines compositions de Vivaldi, lui permet de faire
une entrée remarquée sur la scène musicale. Elle touche si profondément les
autorités religieuses que celles-ci lui proposent de se convertir au catholicisme, ce
qu’il décline poliment. La structure de l’œuvre, qui alterne ou conjugue chœurs et
arias pour solistes (2 sopranos, contre-ténor, 2 ténors, basse) afin de souligner le
contenu émotionnel du psaume, en fait une sorte de cantate sacrée en huit parties.
Gloria de A. Vivaldi
Vivaldi a composé au moins trois Gloria. Le plus connu, abouti et original est le RV
589, a été écrit vers 1713-1715, alors que le compositeur exerçait à l’Ospedale della
Pietà à Venise, peut-être même pour marquer sa prise de fonction en tant que
maître de chœur. Composée pour alto, soprano, chœur mixte, orchestre à corde,
trompette, hautbois et basse continue, l’œuvre est très plaisante en raison de son
écriture variée, entre contrepoint et bel canto. On y retrouve les habituelles
ritournelles orchestrales, marches d’harmonies et changements d’atmosphère, qui
donnent tant de plaisir à l’écoute des œuvres du « prêtre roux »…
Harmoniemesse de J. Haydn
L’Harmoniemesse en si bémol majeur a été écrite en 1802. C’est la dernière œuvre
majeure de Haydn. Elle doit son nom à l’importance des vents : outre la flûte, deux
hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors et deux trompettes en si bémol,
la messe fait aussi appel au chœur, aux timbales, aux cordes et à l’orgue. L’œuvre est
divisée en six mouvements correspondant aux temps forts de l’office, du Kyrie
frappant par ses contrastes incessants entre le doux et le fort ou ses modulations
inattendues, et l’Agnus De, qui rappelle à la fois à l’Adagio de la Symphonie n° 98 et à
la Messe du couronnement de Mozart. L’Harmoniemesse a été jouée à la basilique
Saint-Pierre du Vatican pour la messe de la Pentecôte de 2009, qui a coïncidé avec le
200e anniversaire de la mort de Haydn.